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Carlos Ghosn : tout savoir sur l’affaire

Dernière mise à jour : 7 avr. 2020


C’est une affaire qui affole la chronique depuis plusieurs mois maintenant. Carlos Ghosn, ancien PDG du conglomérat Renault-Nissan, est accusé par les autorités japonaises d’abus de bien sociaux et de fraude fiscale. Assigné à résidence par la justice nippone, il s’est enfui de manière hollywoodienne dans la nuit du 29 au 30 décembre 2019, en direction du Liban. Retour sur cette épopée incontournable.

C’est un affaire qui secoue les médias mondiaux depuis novembre 2018. Carlos Ghosn, ancien PDG de Renault-Nissan, est accusé par les autorités japonaises d’abus de biens sociaux (utilisation de biens de l’entreprise à des fins personnelles) et de fausses déclarations auprès des autorités financières et boursières japonaises. Il est arrêté pour la première fois le 19 novembre 2018 par la justice japonaise. Le lendemain, le gouvernement français déclare Carlos Ghosn dans l’impossibilité de diriger Renault, mais demande cependant qu’il ne soit pas exclu du conseil d’administration. Son arrestation intervient dans un contexte de tension lié à la fusion Renault-Nissan, ce qui éveille de nombreux soupçons, surtout depuis l’annonce de son incarcération au centre de détention de Tokyo. Néanmoins, l’Élysée et Renault refusent de croire à un complot contre l’ex PDG.

En décembre 2018, Carlos Ghosn est inculpé pour dissimulation de revenus entre 2010 et 2015 et une troisième enquête judiciaire est ouverte pour « abus de confiance aggravé ». Carlos Ghosn est démis de ses fonctions de PDG et le groupe automobile Renault déclare qu’il ne touchera aucune indemnité de départ alors que certaines sources avaient annoncés un chiffre de 30 millions d’euros. Après plusieurs rejets, le tribunal de Tokyo autorisent finalement la libération sous caution en mars 2019. Il n’est pas autorisé à quitter le territoire japonais et il est assigné à résidence (tous ses déplacements hors de son logement doivent être autorisés par le juge). En avril 2019, de nouveaux rebondissements éclatent : le parquet de Tokyo révèle qu’il envisage de nouvelles poursuites contre l’ancien chef d’entreprise, et supprime également la retraite prévue pour Ghosn estimée à 770 000 euros par an.


Évasion rocambolesque du Japon


Sous le coup de quatre inculpations au Japon pour corruption, Carlos Ghosn réside dans une villa à Tokyo. Toutes les entrées et les sorties sont placées sous surveillance vidéo par la police japonaise afin d’éviter toute fuite. Clandestinement, il s’enfuit le 29 décembre 2019 à bord d’un avion privé en provenance de Turquie, et atterrit à Beyrouth, au Liban, où il retrouve son épouse. Masako Mori, la ministre japonaise de la justice, suppose que Carlos Ghosn a eu recours à des méthodes illégales pour quitter le pays. Les conditions de son évasion spectaculaire restent encore flou : certaine sources affirment que l’homme d’affaire a organisé un concert de Noël chez lui avec des barbouzes se faisant passer pour des musiciens lui ayant permis de se cacher dans une valise parmi celles destinées aux instruments musicaux avant d’être emmener dans une camionnette, tandis que d’autres indiquent que le dispositif de surveillance de la police japonaise l’ont montré quittant la résidence seul.


« Je n’ai pas fui la justice, mais je me suis libéré de l’injustice et de la persécution policière », déclare Carlos Ghosn lors de sa prise de parole à Beyrouth. La BBC analyse la fuite de Ghosn comme la conséquence du système japonais « la justice par la prise d’otage ». Au Japon, l’essentiel des condamnations est fondé sur les aveux de l’accusé, alors que la CNN cite le directeur des études asiatiques qui déclare que ce système n’existe pas. Le Liban et le Japon sont tous deux membres d’Interpol, mais il n’existe aucun accord d’extradition entre ces deux pays. Des poursuites et un procès peuvent néanmoins être engagé directement sur le sol libanais à l’encontre de Carlos Ghosn.



Maëva & Co


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